La prononciation japonaise
Le japonais est une langue ayant le vent en poupe. Massivement diffusé dans l’univers des mangas, des animés ou encore des jeux vidéo, le japonais rime avec technologie, pop-culture et voyage.
Afin de vous accompagner dans vos projets personnels ou professionnels, nous vous proposons un guide de la prononciation japonaise. Ganbatte !
I. Apprendre la prononciation japonaise
La prononciation du japonais repose sur des règles simples mais multiples. Avec ses trois systèmes d’écriture principaux, l’apprenant peut rapidement se perdre dans ses leçons. Aussi pour vous aider à comprendre le système japonais et sa prononciation, voici quelques règles importantes.
1. Qu’est-ce qu’un kanji ?
Pour apprendre la prononciation japonaise, vous devrez faire face à un « alphabet » très riche.
Plutôt qu’un alphabet, on parlera même dans le cas du japonais de syllabaires. Dans ces systèmes d’écriture, chaque symbole représente une syllabe et donc une prononciation.
Néanmoins, cette simplicité est à mettre en relief avec le nombre important de symboles qu’il vous faudra connaître.
Parmi eux, les kanjis seront les plus fastidieux à mémoriser ! On compte en effet des milliers de kanji.
Fréquemment, un kanji seul possède une signification que l’on retrouvera dans les mots le contenant. On appelle le sens de ces kanjis des clés.
Ex : To / Hi / 飛 = voler (clé)
Tobu / 飛ぶ = voler (verbe)
Hikoo / 飛行 = vol, aviation (nom)
Fort heureusement, les kanjis ne sont pas tous utilisés aujourd’hui ! Aussi, on retrouve un nombre restreint de ces symboles au quotidien : les jooyoo kanji.
2. Prononciation des kanjis : KUN ou ON ?
En plus des milliers de kanjis que vous devrez apprendre, vous aurez également à apprendre leurs prononciations.
En effet, ces symboles issus de l’écriture chinoise possèdent plusieurs prononciations en fonction du contexte dans lequel ils interviennent.
On regroupe la lecture des kanjis dans 2 groupes de prononciation : kun (kun’yomi) et on (on’yomi).
La lecture kun :
Lorsque les kanjis ont été utilisés pour retranscrire le japonais, certains sinogrammes ont changé de prononciation. Ainsi, la lecture kun est issue de cette transformation phonétique.
En pratique, on peut estimer qu’un kanji se lit avec la prononciation kun s’il est seul ou bien au sein d’un verbe ou d’un adjectif. Il sert bien souvent de radical pour ces deux types de mots.
Un même kanji peut avoir plusieurs prononciations kun, bien qu’elles soient moins variées que celles de la lecture on.
La lecture on :
Ce type de prononciation découle directement du chinois tel qu’il était parlé à l’époque des échanges sino-japonais.
La signification des kanjis utilisés pour retranscrire le japonais à l’écrit a, la plupart du temps, préservé le sens des symboles chinois.
La lecture on est donc particulièrement utilisée dans le vocabulaire et les noms communs.
Ex : 新(しい)= atara(shii) / nouveau en lecture kun.
新年 = shinnen / nouvelle année en lecture on, au lieu de « ataranen ».
Attention cependant, les kanjis ont parfois de nombreuses prononciations on ! De même, les prononciations on, comme « shin » pour « nouveau », peuvent être partagées par de nombreux autres kanjis.
Aussi, le meilleur moyen d’apprendre à parler le japonais reste la pratique régulière et l’apprentissage des kanjis dans leur contexte !
3. Les katakanas : retranscrire les emprunts
En accompagnement des kanjis, il existe d’autres systèmes d’écriture au Japon.
Rassemblés dans le groupe des kanas, on trouve les katakanas d’une part, et les hiraganas d’autre part.
Les kanas sont aussi des syllabaires. Chacun de leurs symboles représente une syllabe. En revanche, ils n’ont pas de portée sémantique à proprement parler.
Ils se déclinent en voyelles (a, e, i, o, u) ou en syllabes de type consonnes + voyelles (ka, ke, ki, ko, ku, etc). Néanmoins, il existe une seule consonne syllabique, le « n ».
Les katakanas sont utilisés pour traduire la plupart des termes étrangers n’étant pas couverts par les très nombreux kanjis.
Si vous connaissez un peu le japonais, vous savez probablement qu’il contient beaucoup d’emprunts aux langues étrangères.
L’anglais occupe ainsi une place importante dans l’univers des katakanas.
Ex : E-mail = イーメール / îmêru
Télévision = テレビ / terebi
Au niveau phonétique, on remarquera parfois des traits à côté de certains katakanas. Ce sont des voyelles longues.
Dans le cas de voyelles longues, il suffira de prononcer un a, un e ou toute autre voyelle plus longuement, voire de la doubler.
Ex : E-mail = îmêru / « iiméélu ».
4. Les hiraganas : traduire le japonais en syllabes
Ce second syllabaire vous sera très utile en début d’apprentissage puisque l’on peut écrire toute la langue japonaise en hiraganas !
Tout comme les jeunes élèves japonais, vous apprendrez dans un premier temps à retranscrire les mots japonais avec ces symboles.
Par exemple, reprenons nos kanjis précédents tels que shinnen / 新年.
Pour recréer le mot shinnen, nous aurons besoin des syllabes shi + n + ne + n. On obtient alors en hiraganas : しんねん.
Notez que la forme des hiraganas est plus arrondie que celle des katakanas. C’est une caractéristique utile pour les reconnaître !
Vous avez donc dû le comprendre, les hiraganas permettent de traduire des mots phonétiquement. Vous les retrouverez notamment dans les lieux publics pour aider les voyageurs étrangers ou les personnes ne connaissant pas les kanjis.
Ils seront également utilisés au sein des phrases comme indicateurs grammaticaux (temps, personne, etc).
5. La prononciation des voyelles en japonais
La prononciation japonaise n’est pas particulièrement complexe tant que vous la pratiquez !
Prenons d’abord l’exemple des voyelles en japonais. Comme en français, les voyelles en lettres latines sont a, e, i, o, u et y qui est un cas particulier.
Quant à leur prononciation, elle diffère quelque peu de notre langue. Mais vous allez rapidement vous y faire !
Ainsi, les voyelles a, i et o vont se prononcer de la même façon qu’en français. N’oubliez pas de les allonger lorsque cela est nécessaire !
Ensuite apparaissent les différences. Le « e » se prononcera « é » dans un mot.
Ex : 奇麗 = kirei / beau se prononce « kiréé » (la voyelle est ici longue).
Voyons maintenant le « u ». Sa prononciation est assez subtile puisqu’elle se trouve entre le « ou » et le « eu ».
Essayez de prononcer les deux sons. Observez comment le « eu » fait vibrer le bas de votre gorge et le « ou » plutôt le haut.
Le but sera d’émettre votre « ou » entre ces deux zones pour qu’il soit plus authentique !
Enfin, le « y » est un « i » bref en japonais. Lors de la prononciation, à l’inverse du « i », l’air est rapidement expulsé de la bouche.
Le « y » intervient souvent entre une consonne et une voyelle, ou en début de mot.
Ex : Yamato / kyoo.
Cependant, le « y » se prononce uniquement s’il est accompagné d’un a, o ou u ! Il n’existe pas avec un « e » ou un « i » puisqu’il ne change rien à la prononciation.
6. Comment prononcer les consonnes japonaises ?
Les consonnes japonaises doivent faire l’objet d’une attention particulière lors de la lecture ou d’une conversation.
D’abord, énumérons-les pour bien les reconnaître. Phonétiquement, les consonnes japonaises sont : h, k, m, n, r, s, t, w.
On reconnaît également les sons b, d, g, j, p et z grâce à des symboles en marge des hiraganas, les syllabes japonaises. Ex : さ = sa / ざ = za は = ha / ぱ = pa / ば = ba
En japonais, les consonnes b, d, k, m, n, p, s et t se prononcent de la même façon que le français ! Notez donc que le « s » ne se prononcera jamais « z » par exemple.
Les cas particuliers :
Le premier d’entre eux est le « h ». En japonais, il se prononce en expirant, comme dans de nombreuses autres langues. Aussi, il faudra vous habituer à cette nouvelle prononciation.
Ex : ha, he, hi, ho, hu / fu Ici, « hu » peut s’écrire fu en lettres latines puisque que les deux sons sont similaires en japonais.
Le second cas particulier est le « r ». En japonais, le r se prononce « l ». Le son « r » comme nous le connaissons dans le mot « arbre » n’existe donc pas !
Le « w » est également un cas particulier. Là où les francophones le prononcent comme dans « oui » (ou + i), les japonais n’arrondissent pas leurs lèvres en le prononçant.
De plus, il est de plus en plus rare de le trouver associé à une autre voyelle que le a.
Les consonnes « g » et « j » sont également différentes en japonais. La première est un « g » dur comme dans « mangue ». Quant au « j », vous devrez le prononcer « dj », comme dans « une paire de jeans », à l’anglaise !
Enfin, les sons « ch », « tch » et « ts » peuvent apparaître avec les consonnes « t » lorsqu’elles sont associées aux voyelles i et u. Cela donnera à l’oral « shi », « tchi » et « tsu » (voir le tableau des hiraganas).
II. Comment améliorer son accent japonais ?
Avec nos conseils, vous connaissez la différence entre les différentes syllabes japonaises et la meilleure façon de les lire.
Cependant, la simple lecture de ce guide ne vous suffira pas à maîtriser totalement la prononciation plus subtile du japonais. Voici donc quelques conseils qui devraient vous aider à y parvenir.
1. S’imprégner de la langue
Le japonais est une langue qui s’est rapidement propagée dans la pop-culture et chez les plus jeunes. Mais peu importe votre âge, il est aujourd’hui possible d’avoir de nombreux contacts avec cette langue.
Les séries télévisées à l’international, l’actualité, les mangas ou encore les fameux animés sont autant de ressources qui vous aideront à vous intéresser activement à la langue.
En entendant fréquemment les différents personnages ou célébrités du pays du Soleil levant, vous devriez rapidement adopter des réflexes quant à la prononciation de la langue.
De même, vous apprendrez comment les Japonais expriment leurs émotions à travers la langue, l’intonation des questions ou l’hésitation.
Ces différentes situations vous aideront à approfondir votre maîtrise de la langue tout en vous rendant plus authentique. Vous pourrez même dialoguer avec des locaux à distance ou un professeur natif pour perfectionner votre japonais.
2. Privilégier la régularité
Apprendre une langue peut se faire passivement. Toutefois, vous obtiendrez beaucoup plus de résultats en pratiquement activement le japonais.
Pour cela, n’hésitez pas à partir à la rencontre de personnes maîtrisant la langue. Cela peut se dérouler pendant un voyage, à distance grâce aux réseaux, ou même en face à face.
Le but est ici de pratiquer concrètement la langue pour vous inciter à mobiliser vos connaissances. Ces exercices vous donneront également de l’autonomie, bienvenue dans vos projets professionnels ou personnels !
De plus, une pratique régulière grâce à nos exercices et nos cours vous permettra d’avancer sereinement et à votre rythme en japonais. Gardez le contrôle sur vos sessions en privilégiant une pratique flexible mais maintenue jour après jour.
En quelques minutes par jour, vous obtiendrez un niveau satisfaisant pour vous lancer ensuite avec des groupes de discussions ou même un professeur particulier !
3. Faire appel à un professeur
Afin d’allier l’efficacité à une pratique authentique du japonais, beaucoup d’apprenants se tournent vers les cours de japonais gratuits en ligne.
Cette solution intervient à tout niveau du parcours. Certains apprenants préfèrent profiter d’un cadre personnalisé offert par le professeur. D’autres cherchent à perfectionner un niveau déjà confirmé auprès d’un professeur natif et certifié.
Dans tous les cas, les cours de japonais à distance permettent d’accéder à des cours sur-mesure inspirés des centres d’intérêt de l’apprenant.
Grâce aux CPF, il est même possible de faire financer la totalité ou une partie de ses cours de japonais ! En parallèle, nos cours et nos exercices gratuits vous sont toujours accessibles sur Parler-vous japonais !